Focus sur le géo-radar pour l'estimation des stocks sédimentaires terrestres

Pour le 3ème cycle du partenariat ObsCat, une convention a été signée avec l'Université de Perpignan Via Domitia qui se chargera, entre autre, d'évaluer les stocks sédimentaires terrestres sur des zones sensibles. Ce travail de recherche appliqué est menée par le laboratoire CEFREM spécialisé dans l'étude des systèmes littoraux sableux. 

Aujourd'hui, l'organisation et la nature du substrat des plages émergées constituent le chaînon manquant de la connaissance morpho-sédimentaire du système littoral.

 

Grâce aux levés réguliers au DGPS, l'altitude des plages émergées est connue et suivie mais sa composition reste à déterminer. Elle contribue a compléter la connaissance pour évaluer la résilience du système littoral face aux risques côtiers. 

 

 

La méthode expérimentale développée dans le cadre de la précédente étude ESTER (2ème cycle ObsCat) est re-déployée ici. En ce moment elle est utilisée au Racou à Argelès-sur-mer et sur le lido de Canet-en-Roussillon ; d'autres sites seront instrumentés à l'automne (Leucate plage, Leucate naturiste, Barcarès Lydia, Barcarès Nord du port, Torreilles centre, Sainte Marie Nord, Saint-Cyprien Nord).

 

 

Il s'agit de tracter sur le sol une antenne couplée à un DGPS. Pour fiabiliser l'aquisition de données sur chaque site, plusieurs profils sont levés en utilisant deux antennes différentes à tour de rôle. Ces antennes ont des performances complémentaires en termes de résolution et de pénétration dans le sous-sol.

 

 

 

La méthode est non-invasive, elle consiste à émettre des ondes éléctromagnétiques qui se propagent et renvoient un signal différent en fonction du substrat rencontré, ce signal est enregistré sur l'ordinateur de l'opérateur. L’image générée permet ainsi de visualiser les dépôts, les pendages et les organisations sédimentaires. Cela signifie que l'on peut reconstituer l'histoire morphologique (érosion et/ou accumulation ) de la plage étudiée, y compris si elle est aujourd'hui urbanisée.  

 

Une fois la campagne géoradar réalisée, de retour au laboratoire, l'équipe de recherche croise les données récoltées avec les données topographiques (altitude). Un temps conséquent de "post-traitement", c'est à dire de manipulation des données sur ordinateur, est à prévoir. Ce travail permet de nettoyer la donnée, de la corriger si nécessaire, de la valider et de l'interpréter. 

 

La connaissance de ces stocks constitue un élément de réflexion important à prendre en considération pour la gestion intégrée du système et l’aménagement futur du territoire, elle permet également de déteminer le positionnement sous-terrain de la nappe d'eau salée. 

 

 

  

 

A partir du mois de Septembre vous pourrez à nouveau croiser l'équipe du laboratoire CEFREM à Leucate, au Barcarès, à Torreilles, à Sainte Marie et à Saint-Cyprien pour la suite de ces levés au géo-radar. 

Les résultats complets de l'étude sur l'ensemble des sites instrumentés sont attendus pour le début de l'année 2022. Tous les travaux de l'équipe de recherche sont disponible sur un site dédié