Glossaire

Accrétion : Accumulation de sédiments pouvant être d’origine naturelle ou artificielle. L’accrétion naturelle de sédiments est réalisée par dépôts éolien ou marin sur la plage. L’accrétion artificielle correspond à une accumulation issue de la mise en place d’ouvrages de protection ou le dépôt à l’aide d’engins. (Coastal Engineering Research Center, 1984)

Aléa : Manifestation d’un phénomène naturel ou anthropique d’occurrence et d’intensité données (Prim.net, 2012

Berme : Accumulation sableuse longitudinale constituant un bourrelet en bas de plage, avant la zone du jet de rive. La berme se forme plutôt durant les périodes de beau temps, elle disparaît durant les tempêtes. Certaines plages ne possèdent pas de berme. 

Cellules sédimentaires : Compartiments côtiers dans lesquels se produisent des phénomènes incluant la mise en mouvement des sédiments, leur transport et leur dépôt. Les limites de la cellule définissent la zone géographique dans laquelle le budget sédimentaire peut être calculé, ce qui donne le cadre pour une analyse quantitative de l’érosion et de la sédimentation. Entre deux cellules voisines, les échanges sont faibles voire nuls ou inférieurs à ceux réalisées à l’intérieur même de la cellule. On admet donc que sous l’action des facteurs naturels (houles, vents,…), le sable reste à l’intérieur de la cellule ou sort définitivement du système littoral (perte au large, à terre…).  A cet égard, les cellules sédimentaires constituent les unités les plus appropriées pour atteindre l’objectif du statut de sédiments utiles et, par là, celui de la résilience côtière. En termes de pratique et de gestion, la cellule sédimentaire côtière se situe dans un cadre composé de trois zones géographiques : le bassin-versant, la ligne de côte et l’environnement marin proche de la côte (Programme EUROSION, 2004 et SDAGE RMC, 2005). 

Cross shore : Caractérise des mouvements perpidiculaires à la côte, en complément du transit long-shore. 

Dérive littorale : Courant sous-marin côtier circulant de façon parallèle à la côte. Il est issu de 2 phénomènes : le déferlement et l’obliquité des houles à la côte. La dérive littorale décrit le courant, le transit littoral concerne le transport sédimentaire associé. Dans la pratique ces 2 termes sont souvent confondus. Le long d’un linéaire sableux, l’augmentation ou la diminution de la dérive littorale moyenne annuelle définis des zones en érosion ou de dépôts. Ce processus contrôle majoritairement les limites des cellules sédimentaires (EID-Med, 2010). 

Ecosystème dunaire : Ensemble composé des différents habitats dunaires, des espèces qui y habitent et des interactions entre ces espèces et avec leurs habitats(Université d’Evry, CNRS, 2006)

Enjeu: Ensemble des personnes et des biens (ayant une valeur monétaire ou non monétaire) pouvant être affectés par un phénomène naturel ou des activités humaines (Prim.net, 2012

Erosion littorale : Composée à la fois de l’érosion naturelle induite par les forces marines et de l’érosion générée ou accélérée par l’Homme, particulièrement sur les côtes sableuses (surfréquentation des cordons dunaires qui détruit la végétation ou empêche son développement et expose le sable à l’action du vent, extraction de matériaux et ouvrages côtiers qui modifient les échanges sédimentaires, etc.) (MATE, METL, 1997)

Gestion intégré des zones côtière : Processus dynamique et réflexif qui réunit gouvernement, société et sciences, intérêts publics et privés dans la préparation et l’exécution des politiques de protection, de développement des espaces et d’utilisation de ses ressources (Andreu-Boussut, 2008). Ce processus va dans le sens d’un développement durable des zones littorales qui se veut économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable.  

Houle : Oscillations régulières de la surface de la mer, observées en un point éloigné du champ de vent qui les a engendrées, dont la période se situe autour de dix secondes (MEEDM, 2010) 

Jet de Rive : Masse d’eau projetée sur un rivage vers le haut de l’estran par l’action de déferlement des vagues (swash en anglais) (MEEDM, 2010

Littoral : Rivage maritime ou lacustre. De nombreuses activités humaines peuvent s’y concentrer : activités industrielles, exploitation de ressources marines et activités touristiques. Interface terre-eau, il est l’objet de nombreux phénomènes particuliers, auxquelles les activités humaines peuvent être sensibles (Brunet, 2005)  

Oveswash : Processus de débordement par submersion d’un cordon sableux lors d’une tempête formant un cône de débordement (washover)(EID-Med, 2010).  

Recul du trait de côte : Déplacement vers l’intérieur des terres de la limite entre le domaine marin et le domaine continental (MATE, METL, 1997

Risque : Résultant du croisement de l’aléa et d’un enjeu vulnérable (DREAL LR, 2010

Run up : Altitude maximale atteinte par le jet de rive sur la côte (BRGM, 2011

Set up : Remontée locale du niveau marin due au déferlement (BRGM, 2011

Submersion marine : Inondation temporaire de la zone côtière par la mer dans des conditions météorologiques extrêmes, pouvant cumuler dépression atmosphérique, vent violent, forte houle, associés aux phénomènes marégraphiques provoquant une surélévation du niveau moyen de la mer, aggravés lorsque ces phénomènes se conjuguent à l'occasion d'une tempête (DIREN LR, 2008). 

Surcote : Différence positive entre le niveau marégraphique mesuré et le niveau théorique, correspondant à la perturbation du phénomène astronomique du cycle de marée par des causes météorologiques (MEEDM, 2010) 

Trait de côte : Ligne d’intersection de la surface topographique avec le niveau des plus hautes mers astronomiques (MEEDM, 2010, d’après SHOM)

Transit sédimentaire : Déplacement du sable le long de la plage sous l’action de la houle (SMNLR, BRL, EID-MED, Juin 2003).

Vulnérabilité : Exprime et mesure le niveau de conséquences prévisibles de l’aléa sur les enjeux (Prim.net, 2012