L’ObsCat achève son 3ème cycle d’observation et prépare le 4ème cycle

Crée en 2013 à l’initiative de Perpignan Méditerranée Métropole, l’Agence de l’Eau et le BRGM, l’ObsCat compte aujourd’hui 9 ans d’observations régulières sur le littoral du Roussillon.

 

 

Le besoin est identifié à l'échelle locale en lien avec la doctrine nationale : il est indispensable de développer un socle de connaissances fiables pour mieux comprendre le littoral et ainsi mieux le gérer. La Stratégie Nationale de Gestion Intégrée du Trait de Côte identifie comme orientation le développement de la connaissance. Comme l’ObsCat, des observatoires se forment partout en France et se regroupent au sein d'un réseau national des observatoires du trait de côte dont l'ObsCat fait partie depuis 2018. 


Aujourd’hui l’ObsCat a pris de l’ampleur. Géographiquement il a atteint son échelle pertinente : l’unité sédimentaire du Roussillon dans son ensemble, comme le prévoit la doctrine et en toute logique avec le fonctionnement morpho-sédimentaire des littoraux sableux. En effet, les forçages météo-marins et les sédiments ne s’arrêtent pas aux limites administratives. Par contre les caps rocheux (falaise de Leucate et Racou dans notre cas) et les ouvrages lourds (jetées portuaires, enrochements pour fixer le trait de côte) ont une forte influence sur le système littoral sableux.

C’est exactement cet adage qui fédère les élus de la côte sableuse catalane, tous engagés dans l’ObsCat et volontaires pour être guidés vers une gestion intégrée de leur bande côtière et adaptée au changement climatique.

Cet outil de connaissance et d’aide à la décision est aujourd’hui facilitateur quand il s’agit de mener collectivement des réflexions stratégiques. En 2021 les collectivités l’on démontré en signant un contrat d’étude avec le Cerema pour engager les bases d’une stratégie d’adaptation aux effets du changement climatique.

 

 

Cette mutualisation, cette unité et cette prospective sont possibles par la signature de conventions entre experts et collectivités tous les trois ans. L’ObsCat n’est donc pas une collectivité ou une « personne morale », il s’agit d’un simple partenariat basé sur l’engagement des signataires. Ainsi, la pérennité de cet outil dépend de la volonté politique locale et du soutien des financeurs :

- L'Agence de l'Eau, partenaire historique, finance les campagnes de mesures et les études prospectives à hauteur de 30% ainsi que la mission d’animation à 50%.

- Les experts eux-mêmes financent leurs travaux pour pouvoir les valoriser et ainsi faire rayonner l’ObsCat au-delà de son périmètre, au sein d’une sphère scientifique reconnue. Ils engagent ainsi 20 à 30 % du coût total. Aux côtés des experts, le Parc naturel marin du Golfe du Lion, rattaché à l’OFB, cofinance les études ObsCat qu'il juge utiles à la mise en œuvre de son plan de gestion.

- Depuis 2019, la Région Occitanie finance les expertises de l’ObsCat sur ces fonds propres mais également en tant que gestionnaire du FEDER, le tout à hauteur de 20%.

- Les collectivités territoriales (Leucate, PMM, Sud Roussillon et Albères Côte Vermeille Illibéris) financent entre 20 et 30% des expertises et 50% de l’animation. Cette animation confiée à l’Aurca leur permet de ne pas engager de frais de fonctionnement qui alourdiraient leurs budgets tout en bénéficiant d’une compétence technique « littoral ».

L’intérêt d’un tel dispositif réside donc également dans l’économie d’échelle. Ainsi les quatre collectivités se partagent les coûts de l’ObsCat pour bénéficier d’expertises pointues et d’une valorisation efficace des résultats. Comme en Aquitaine (OCNA) ou ailleurs, le reste à charge est minime pour les collectivités et les contribuables locaux.

A l’aube du renouvellement des conventions ObsCat pour le cycle 4 (2023, 2024, 2025) et dans un contexte de « changements » (environnementaux et réglementaires), les partenaires ObsCat espèrent pouvoir compter sur le soutien des financeurs. En complément, l’ObsCat intègre la démarche du Plan Littoral 21, en adéquation avec la doctrine nationale, il constitue aujourd’hui le seul observatoire littoral d’Occitanie formellement constitué.