Partenariat

POURQUOI UN OBSERVATOIRE DU LITTORAL ?

Le besoin identifié à l'échelle nationale, régionale et locale est celui de développer un socle de connaissances fiables et durables pour mieux comprendre le littoral et ainsi mieux le gérer. 

A l'échelle nationale la Stratégie Nationale de Gestion Intégrée du Trait de Côte identifie des grands axes, des principes commun et des orientations stratégiques dont le développement de la connaissance de la dynamique littorale. Des observatoires voient peu à peu le jour et se regroupe au sein d'un réseau national des observatoires du trait de côte dont l'ObsCat fait partie depuis 2018.

A l'échelle régionale, dès 2003, le SDAGE RMC et "Orientations stratégiques pour la gestion de l’érosion en Languedoc-Roussillon"  définissent des secteurs sensibles et des modes de gestion à privilégier. Entre 2007 et 2013, le volet littoral du CPER intitulé "Gérer durablement le littoral" permet le financement d'études et d'aménagements. Au sein du SDAGE RMC 2016-2021, l'Orientation Fondamentale 8 identifie comme prioritaire la disposition C "Prendre en compte l’érosion côtière du littoral". En parrallèle, depuis 2016 la Région met en oeuvre le Plan Littoral 21 qui défini de grandes orientations en matière de gestion et suivi du trait de côte et d'adaptation au changement climatique : "imaginer, expérimenter, financer, gouverner". En 2018 l'Etat et la Région poursuivent leur collaboration pour développer une gouvernance régionale par une réflexion menée sur un  méta-observatoire et la déclinaison de la SNGITC en Occitanie via son projet de territoire, le SRADDET "Occitanie 2040". Partout le suivi du littoral est identifié comme préconisation "universelle".

A l'échelle locale, les schémas directeurs validés dans les années 2000 sur le littoral et basés sur des données antérieures ne donnent pas satisfaction en terme de gestion. En 2013, Perpignan Méditerranée Métropole signe un accord cadre et une convention d'application spécifique à la gestion du littoral cadre de coopération pour une gestion durable de l'eau et des milieux aquatiques qui prévoit la création de l'observatoire de la côte sableuse catalane. Le contexte est bénéfique au développement de l'ObsCat :

- un besoin de disposer de données fiables à moindre coût par mutualisation des moyens au delà des limites administratives 

- une volonté des maitres d'ouvrages sur le littoral (les EPCI) d'agir dans le cadre de leur compétence en matière de gestion des risques côtiers

- des subventions accordées sous réserve d'un suivi de l'éfficacité des modes de gestion

DEFINITION DU PARTENARIAT

L’observatoire de la côte sableuse Catalane, dit ObsCat, a pour but de mieux connaître pour mieux comprendre l’évolution de notre littoral sableux et ainsi mieux appréhender les risques érosion et submersion marine.

C'est un outil de connaissance et d'aide à la décision sur le littoral sableux catalan, à l'échelle pertinente de l'unité hydro-sédimentaire entre le Racou (Argelès-sur-Mer) et Cap Leucate. Depuis 2019 son financement est assuré par 4 maîtres d’ouvrage, Perpignan Méditerranée Métropole (PMM), la commune de Leucate, la Communauté de Commune Sud Roussillon, la Communauté de Communes Albères Côte Vermeille Illibéris. Le Bureau de Recherches Géologiques et Minière (BRGM, service géologique national), l'UPVD, l'EID-Med en collaboration avec le Parc naturel marin du Golfe du Lion sont en charge des suivis et des expertises scientifiques, utiles au développement du socle de connaissances sur le littoral catalan. Ces partenaires auto-financent une partie de leur travaux. Depuis 2017 l’Agence d’urbanisme catalane (AURCA) est en charge de l'animation de l'ObsCat, elle permet le lien entre les expertises et les maitres d'ouvrage via un poste dédié financé à 50% par l'Agence de l'Eau. 

Les partenariats scientifiques et techniques sont formalisés par des conventions liant les maîtres d'ouvrages et les experts.

L'ObsCat est également appuyé par un financement de la part de l'Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse (AE-RMC)* et de la Région Occitanie via le FEDER (détail en bas de page).  

Jusqu'en 2018, entre Canet-en-Roussillon et Leucate, 12 sites sensibles répartis sur 7 sous-cellules sédimentaires font l'objet de campagnes de levés. Ainsi, deux fois par an, au printemps et à l'automne les experts du BRGM, appuyés de leurs partenaires réalisent des relevés quantitatifs et qualitatifs. Cette principale mission d'observation donne lieu à un rapport d'expertise est publié chaque année. L'ObsCat est un outil pluri-disciplinaire articulé autour d'objectifs et missions variés sur le littoral catalan. 

A partir de 2019 les suivis se poursuivent entre Canet-en-Roussillon et Argelès sur mer pour couvrir toute l'unité sédimentaire, avec, pour la topographie (plages émergées et dunes) des levés en continu sur les 44 kilomètres linéaires grâce à des survols LIDAR.

ORGANISATION, INSTANCES

Un comité de pilotage (également comité éditorial) réunissant l’ensemble des financeurs assure les prises de décisions de l’ObsCat.

Le fonctionnement de l’observatoire est basé sur un comité technique qui s’alimente de plusieurs groupes de travail thématiques permettant de rassembler toutes les compétences nécessaires à la réalisation de ses différentes missions.

Un comité technique restreint composé des financeurs permet de synthétiser les réflexions issues des groupes de travail et de les proposer en COPIL.

Un comité technique élargi permet de dialoguer, une fois par an, avec les partenaires de l’espace littoral susceptibles d'être interessés par les travaux de l'ObsCat (DDTM, DREAL, CEFREM, Parc Marin du Golfe du Lion, Département des Pyrénées-Orientales, EID-Med, EPCI littorales, structures de bassins versant, Conservatoire du Littoral notamment). Il s'agit d'échanger sur les données produites pour enrichir les suivis menés et les orientations choisies. 

=> La tenue des instances et autres rendez-vous de l'ObCat sont consultables dans l'agenda.

LES PRINCIPALES MISSIONS

L’observation du littoral : 

Améliorer notre connaissance des processus dynamiques sur le littoral au travers de campagnes de mesures sur le terrain (topo-bathymétrie, suivis vidéos quantitatifs, suivis de la végétation dunaire, etc).

La mutualisation de l’information :

Récupérer et classer dans des banques de données pérennes les différentes formes d’informations concernant le littoral (photos, vidéos, bibliographie, cartographie).

L’analyse des phénomènes et les propositions de gestion :

Dans leurs rapports d’expertise annuels, les experts synthétisent et interprètent les données. Leurs expertises peuvent aussi être mises à contribution plus ponctuellement selon les aléas climatiques (conséquences localisés d’une tempête par exemple) ou un projet d’aménagement. Les fiches de synthèse amendent ce travail d'un effort de vulgarisation tout en présentant des préconisations de gestion à l'attention des maîtres d'ouvrages.

La communication :

L’ensemble des banques de données construites et alimentées par l’observatoire ainsi que ses rapports d’expertises annuels (ou évènementiels) doivent être mis à disposition du plus grand nombre. L’ObsCat doit diffuser l’information concernant la dynamique de la bande côtière, aux élus et au grand public.  

CONTACTS : 

Provence Lanzellotti, Chargée de mission Littoral à l'AURCA pour l'animation de l'ObsCat

Eric Palvadeau, chef de projet ObsCat au BRGM

DETAIL DU PLAN DE FINANCEMENT DU CYCLE 4 :

 

* L’agence de l’eau est un établissement public de l’Etat qui œuvre pour la protection de l’eau et des milieux. Elle perçoit des taxes sur l’eau payées par tous les usagers et les réinvestit auprès des maîtres d’ouvrages (collectivités, industriels, agriculteurs et associations) selon les priorités inscrites dans son programme "Sauvons l’eau 2019-2024". L’agence de l’eau accompagne l’adaptation des territoires au changement climatique (futur plus chaud, grande variabilité des précipitations et des événements extrêmes (sécheresse, inondations…) plus fréquents). Les solutions techniques sont désormais bien identifiées et nombreuses : restaurer les zones humides, décloisonner les rivières, diversifier les approvisionnements en eau potable, désimperméabiliser les sols, réutiliser les eaux usées traitées des stations d’épuration, réparer les fuites des réseaux d’eau et mieux partager l’eau.