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L’Observatoire de la côte sableuse catalane : un dispositif d’observation et d’aide à la décision mutualisé et agile.
L’ObsCat a 12 ans, il a été créé en 2013. C’est un partenariat basé sur des conventions tri-annuelles passées entre les scientifiques et les collectivités. Ses objectifs sont de mieux comprendre le fonctionnement de la côte catalane pour mieux le gérer.
L’échelle d’observation est celle de l’unité sédimentaire du Roussillon, soit 44km entre le Racou et le Cap Leucate. Il est aujourd’hui piloté par 4 collectivités : Perpignan Méditerranée Métropole (chef de file depuis 2013, 50% de la zone d'observation), Leucate (2015, 19% de la zone d'observation), Communauté de communes Sud Roussillon (2019, 10% de la zone d'observation), Communauté de communes Albères - Côte Vermeille - Illibéris (2019, 21% de la zone d'observation).
Il permet de mutualiser les coûts de suivis et d’expertise et ainsi faire des économies d’échelle sur huit communes. Il s’appuie également sur les données produites par d’autres structures. La base de données sert également à réaliser des retours d’expériences sur la gestion mise en œuvre et répondre aux demandes de suivis règlementaires imposés par l’Etat au titre de la réglementaire relative au Domaine Public Maritime (DPM)*.
En 2017, son animation a été externalisée vers l’Aurca - Agence d'urbanisme catalane, une association spécialisée dans l’ingénierie partenariale et l’observation territoriale, elle facilite le lien entre sciences et gestion. Elle met un équivalent temps plein à disposition des partenaires, notamment pour assurer la cohérence des expertises produites et de leur pertinence par rapport aux besoins locaux.
L’ObsCat s’appuie sur trois principaux partenaires techniques et scientifiques : BRGM, Université de Perpignan Via Domitia - UPVD, EID Méditerranée et collabore régulièrement avec le Département des Pyrénées-Orientales, le CPIE Bassin de Thau, les syndicats de bassins versant, le Conservatoire du littoral, la réserve naturelle du Mas Larrieu.
Il trouve ses financements externes grâce à l’engagement de l’Etat, la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, l’Europe, le Parc naturel marin du golfe du Lion. L’Agence de l’Eau, financeur historique, a impulsé la création de l’ObsCat et s'est retiré en 2024 en raison de la montée en puissance de l’ingénierie locale sur la compétence GEMAPI.
Sur les 3 années en cours (2023, 2024 et 2025), le coût total de l’ObsCat est de 1 669 552 € dont 439 461 € (soit 26%) restant à la charge des quatre collectivités littorales.
Il fait partie du Réseau National des Observatoires du Trait de Côte. regroupant 13 observatoires en France. Il constitue aujourd’hui l’unique dispositif mutualisé produisant des données régulières sur le littoral en Occitanie.
Dans ce contexte, l’ObsCat offre toutes les garanties pour assurer une expertise au service de l’intérêt général. Il n’a pas de personnalité juridique propre, c’est un partenariat pluriel, il n’est donc pas représenté par un « Président » mais par un élu référent qui anime le comité de pilotage. Le dernier comité de pilotage de l'ObsCat s'est tenu le 11 juillet 2025. Il a permis de partager les dernières expertises mais également d'échanger collectivement sur la base de travail souhaitée pour le prochain cycle (2026-2028).
A l’échelle régionale, le Plan Littoral 21 aide les territoires littoraux qui s’organisent pour développer la connaissance et s’accorder sur une stratégie. Sur la base d’un Plan d’Action régional pour l’adaptation du littoral (PACCLO), co-construit et diffusé, les collectivités construisent leurs Stratégies Locales de Gestion Intégrée du Trait de Côte (SLGITC).
En Roussillon, une instance « comité stratégique » est créée principalement sur la fédération des collectivités du périmètre de l’ObsCat. Pour impulser la démarche, elle sera prochainement animée par un chef de projet dédié grâce à un financement à 50% par la Banque des Territoires. L’ObsCat continuera à jouer son rôle de conseil scientifique pour aider la prise de décision sur les possibilités de gestion du littoral mais n’interviendra pas directement dans la définition de la stratégie. Les scientifiques de l’ObsCat observent et conseillent de façon objective et rigoureuse, les gestionnaires des collectivités du littoral décident des choix qui leur semblent le plus pertinent en fonction de l’état des connaissances.
En synthèse, l’ObsCat amène une plus-value au territoire principalement car il permet de mieux connaitre les phénomènes localement à l’œuvre dans un contexte de changement climatique. Il fournit la connaissance nécessaire aux gestionnaires en matière de risques côtiers et aménagement du littoral. L’ObsCat vient compléter les analyses réalisées à échelle large (études nationales de vulnérabilité déclinées à l’échelle départementale par exemple) en exploitant des données locales fréquentes et vérifiées. Produire de longues séries de données est indispensable pour anticiper les évolutions futures et mener une démarche prospective. L’ObsCat est également un outil territorial fédérateur. Il réunit les scientifiques, les gestionnaires, le grand public autour de thématiques d’actualités et facilite la communication et l’impulsion de projets.
Vous pouvez retrouver ici le dernier rapport d'activités de l’ObsCat.
*Rappel : les plages immergées, les plages émergées, et parfois les dunes, sont la propriété inaliénable, imprescriptible, insaisissable de l’Etat. Les collectivités n’en sont que gestionnaires.