La stratégie d’acquisition de l’ObsCat : arpenter le terrain pour étudier les sites les plus sensibles

La dernière campagne de mesures pilotée par le BRGM pour le compte de l’ObsCat s’est déroulée entre les mois de mars et mai 2025.  Un vol LIDAR a permis de lever le relief terrestre le 25 avril et des levés bathymétriques ont complété les mesures pour la partie sous-marine de la plage. Le suivi photographique et le suivi de végétation dunaire ont également été organisés au printemps. Ils permettent respectivement de déceler les changements paysagers et de déterminer l’état de conservation des habitats dunaires par des critères biologiques.

 

Certaines plages sont suivies en continu par un système de caméras visant à comprendre l’évolution du trait de côte par rapport aux conditions météo-marines. C’est notamment un moyen efficace et sécurisé pour collecter des données pendant les tempêtes. 

Le tableau ci-dessous synthétise la stratégie d’acquisition des données sur le périmètre de l’ObsCat et vous pouvez retrouver des vidéos illustrant ces suivis de terrain sur Vimeo ou YouTube.

Depuis la fin d'année 2019, les campagnes de mesures concernent l’ensemble de l’unité sédimentaire du Roussillon, soit 44 kilomètres linéaires. Toutefois, certaines plages, considérées comme sensibles font l’objet de mesures ou d’interprétations plus approfondies. Il y est notamment possible de dresser des bilans sédimentaires (différence entre les gains en sable et les pertes en sable) pour savoir si elles sont touchées par l’érosion. Une synthèse des connaissances sur 10 ans a permis de déterminer les premières tendances.

Cette donnée « érosion » exprimée en épaisseur (ou hauteur) de sable, qui varie d’une campagne sur l’autre, est un « indicateur ». Au sein d’un observatoire scientifique il est important de définir un socle d’indicateurs et de l'alimenter sur de longues périodes, plusieurs années, voire plusieurs décennies, afin de comprendre le système étudié. Les observations scientifiques en environnement doivent permettre de distinguer les variations saisonnières des tendances à long terme pour aider les gestionnaires à se projeter dans le temps. 

 

Il est possible d'illustrer ce principe d'emboitement d'échelles temporelles par l’indicateur « évolution du trait de côte » qui peut se révéler trompeur s’il est étudié sur une période trop courte. En effet, la limite terre-mer évolutue tous les jours sous l'influence des conditions météo-marines et du mouvements des bancs de sable immergés (barres d'avant-côte). Cette évolution à court terme ne révèle pas nécéssairement une situation d'érosion à long terme. 

 

 

Les données récoltées sur le terrain sont interprétées et livrées au sein de rapports d'expertise puis vulgarisées auprès des gestionnaires et du public par le biais d'une diversité de supports.

 

Vous pouvez retrouver les contenus mis à disposition ici.